Justice et paix, le temple de la concorde

sous la direction de Sylvie Humbert, préface de Denis Salas, Histoire de la Justice, n°33, Paris, AFHJ/La Documentation française, 2022, 364p.

Justice et paix

Au-delà de la notion de paix entre les États, cet ouvrage montre l’émergence d’institutions judiciaires plus proches des victimes et aborde la question, peu exploitée jusqu’alors, d’une justice pacificatrice, notamment après un génocide. La justice est le lieu où la discorde entre les personnes peut être résolue, et cela depuis l’Antiquité. Concilier, réconcilier, amender, punir, entendre, écouter, rassembler, juger, apaiser, réparer, transiger… Le sujet est large et les acteurs pour répondre à ces missions pacificatrices nombreux. Que cela soit les acteurs politiques nationaux ou internationaux, les professionnels de la justice, les membres de la société civile, l’objectif à atteindre est d’éteindre les tensions entre les individus et d’apporter la paix là où elle paraît la plus compromise.

Sont ainsi évoqués dans cet ouvrage les symboles de la concorde et de la réconciliation, les actes et gestes de paix depuis le Moyen Âge en France, et tout ce qui a trait aux personnes, leur statut, leurs vulnérabilités. Au-delà de la paix entre les États, les auteurs se sont interrogés sur le sens d’une justice pacificatrice, notamment après un génocide. La lutte contre l’impunité des auteurs des actes de génocide est devenue la règle mais la réconciliation des peuples meurtris fait appel à des institutions judiciaires plus proches des victimes et à de nouveaux hommes et femmes chargés d’apporter une paix durable. Une nouvelle humanité pénale donne à la justice des outils de dissuasion, de prévention, de réparation, de non-répétition. La restauration de la paix par la justice, un nouvel enjeu au XXIe siècle ?

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