Sous la direction de J.-P. Allinne S. Humbert, M. Soula, n°28, Paris, AFHJ/La Documentation française, 2017, 293 p.
S’interroger sur l’oubli et le droit permet de réinterroger sous un autre angle l’État et sa Justice dans leur rôle de gardiens de la mémoire judiciaire de questionner les usages et mésusages et d’examiner les fonctions politiques et sociales de la conservation mémorielle du crime et du criminel. Dans un contexte particulièrement ambigüe où le droit à l’oubli sonne comme une revendication de plus en plus entendue où les juridictions européennes sanctionnent les pays comme la France pour une collecte trop minutieuse et une conservation trop longue des passés judiciaires mais aussi dans un contexte où l’État cherche davantage à tracer à suivre à se souvenir pour mieux poursuivre et contrôler il n’est pas anodin de poser un regard rétrospectif sur cette dialectique mémoire/oubli dans le champ pénal pour mieux envisager sa construction et partant ses effets et ses fonctions à travers le temps.