Anne Wachsmann, Paris, La Nuée Bleue, 2020, 250p.
À partir d’une enquête semée d’embûches et de fausses pistes, Anne Wachsmann, avocate à la Cour, retrace le quotidien de sa famille pendant l’Occupation ; une famille juive d’origine allemande et polonaise (dont plusieurs membres étaient avocats et magistrats), qui s’imaginait faire partie de ces « excellents Français » chantés par Maurice Chevalier en 1939…
À l’origine, une boîte retrouvée dans un tiroir familial ; elle contient une centaine de cartes postales enfantines, datées de la Seconde Guerre mondiale, d’apparence guillerettes, mais qui laissent entrevoir pour le petit Jean-Paul et ses parents, Poldi et Lise, des déménagements, des séparations, la nourriture qui fait défaut, la peur, le bruit des armes. Anne Wachsmann nous emmène ici de Strasbourg à Agen, de la Suisse à l’Allier, en passant par Auschwitz, Marseille ou Grenoble, convoquant à la fois les archives, les écrits de nombreux historiens et les témoignages d’écrivains sur la vie des juifs sous l’Occupation.