L’affaire Pranzini. Aventurier, don juan et tueur de femmes ?, Chêne-Bourg, Georg éditions, 2018.
17 mars 1887 : un crime épouvantable est commis à Paris, rue Montaigne, situé dans le triangle d’or. Jamais, déclare Paul Brouardel, l’expert judiciaire le plus célèbre de son temps, il n’a vu de crime perpétré avec une telle violence. Trois corps sans vie, la tête presque détachée du tronc, sont retrouvés dans un appartement cossu : une fillette, une dame de compagnie et une demie mondaine.
L’émotion publique est considérable. L’assassin est-il un tueur de femmes qui prend plaisir à martyriser et ôter la vie, est-ce un maraudeur ? Ou bien encore un amant jaloux ? Goron, futur chef de la police judiciaire, déjà considéré comme le premier limier de France, et Guillot, réputé pour être le meilleur juge d’instruction, capable d’obtenir des aveux de n’importe quel coupable, sont lancés sur les traces du criminel. La presse se saisit de l’affaire, invente une manière de rendre compte de l’enquête, concurrence la police, se moque du secret de l’instruction et tient en haleine les lecteurs pendant plusieurs mois. Un suspect est signalé à Marseille et une nouvelle figure de criminel prend consistance : celle du don Juan oriental, aventurier et polyglotte, Henri Pranzini. (PDF)